Rêve d’infini, réalité étroite
Envie d’air et d’espace
Quotidien confiné
Cloître de pensées

Confit dans la banalité
À tout prix remplir le vide
Avant qu’il ne déborde
Et ne m’engloutisse

Si peu d’idées,
Et tant de prémices
Recherche de sens
Dans le labyrinthe de mon essence

Égarée au milieu de la vie
Isolée dans la foule
Multitude de possibilités
Pour une fin inéluctable

Animalité domptée
Sauvagerie dissimulée
Tu attends dans le noir
La folie qui s’en vient

Comment échapper
Aux mots des hommes
Prisons de papier
Au souffle fétide

Aliéniste d’humanité
Tu dévores sans haine
Patiente et grise
Dans le jour qui s’enfuit

Que dire, que faire
Sinon te remarquer
Et sombrer dans tes abysses
Pour l’éternité

Excès de colère, noire frustration
Ton œil brûle mon âme calcinée
Cendres d’espoir dans le désert de notre passion
Le bleu d’autrefois s’est terni

Éclaircies dans les brumes de nos jours
Une étincelle incandescente
Tison d’or, lumière éphémère
Étouffe déjà, chrysalide condamnée

Le seul espoir qui me reste
Est celui de te quitter
Savoir oublier, pêcheresse vengeresse,

Que je te hais...
Que je t'aime